
10 septembre 2018 mise à jour le 6 juillet 2020
Mise à jour le 6 juillet 2020.
Revenir sur un lieu permet de voire l'évolution du site, malheureusement ce ne sont pas toujours de belles choses que nous constatons à nos nouveaux passages. Je ne comprendrais jamais le besoin de casser, de saccager ou de bruler.
Plus bas je dis dans mon commentaire qu'il y a deux bâtiments à visiter sur ce site mais pas que ... en fait au total 5 bâtiments en tout on été dévoilés aujourd'hui sur une trentaine d'hectares. Donc le château, ce que j'ai appelé la cantine dans un autre post, qui est en fait, plus une sorte de foyer, un sanatorium en contre bas, et beaucoup plus loin un bâtiment probablement réservé au personnel pénitentiaire, et l'ancien centre pénitencier, en partie rasé, sauf le bâtiment administratif. Donc nous avons eut le plaisir de visiter tout ça aujourd'hui avec des choses plus interessantes que d'autres.
Nouvelle série de photo en bas du post.
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Eventré par le feu, Il est jonché de gravats et de cendres, il étais juste la propriété de l'administration pénitentiaire.
Construit par un industriel en 1865, le château fut ensuite successivement utilisé comme parc d'artillerie de l'armée française, prison de l'armée allemande, avant de devenir la 1 re prison en 1947de la région. Utilisé ces dernières années par l'administration pénitentiaire pour des repas ou des formations, il était désaffecté depuis 2004 et a été racheté après l'incendie par une société immobilière.
C’est un lieu-mémoire de l’histoire pénitentiaire, dans sa forme « progressiste ». Prison médicale après la seconde guerre mondiale, c’est un dispositif de progrès dans l’individualisation des peines, dans la prise en charge des handicaps de certains détenus. En 1972, 25 détenus étaient encore traités contre la tuberculose dans la partie sanatorium de l’établissement. À leurs côtés, des détenus âgés de plus de soixante-ans étaient regroupés dans la partie hospice. Car oui il y a bien deux bâtiments à visiter le château et un hospice, très bien caché.
En 1977, séjournaient aussi dans cette partie de la prison des personnes de moins de soixante-ans mais dont le vieillissement précoce était le résultat de longues années passées en détention.
Centre de détention sanitaire après les décrets de 1975, c’est aussi un édifice qui participe de l’humanisation des peines. Les locaux effraient par leur vétusté, ils sont délabrés, les dortoirs à dix et les « chambrettes » sont décapés par l’usure, mais la présence de détenus âgés condamnés à de longues peines pour des affaires de mœurs donnent une allure de « maison de retraite pénitentiaire » à l’établissement.
La vocation sanitaire de la maison ne la prédisposait pas à mettre en place malheureusement des dispositifs favorisant la réinsertion sociale des détenus.

Cette sortie fût une véritable belle découverte. Malgré un énorme pincement au coeur devant tant de gâchis et de stupidité humaine pour y avoir mis le feu volontairement.